(Photo : Olivier Saint-Denis)
Maxandre Choquette explore les avenues universitaires pour sa carrière de skieuse.

Ski alpin : Maxandre Choquette adore la vitesse depuis sa jeunesse

Par Luc Robert

« Je veux me battre à chaque descente. Je mets les efforts et m’améliore à chaque compétition. Les résultats et classements des autres, je ne suis pas ça à tout prix… au contraire, je vise mon amélioration. »

C’est en ces termes qu’a analysé sa progression la nouvelle coqueluche des Laurentides, la skieuse Maxandre Choquette, 15 ans, promise à un bel avenir dans ce sport de glisse.

« Mon père était skieur. J’ai donc été initiée aux pistes très jeune. À 5 ans, je suivais des cours, mais je me tenais en bordure de piste, en attendant que mon entraîneur me permette enfin d’y aller. La vitesse de descente me fascinait dès cet âge et je filais. Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que le Super-G demeure mon épreuve de prédilection », a poursuivi l’athlète de Sainte-Anne-des-Lacs.

L’étudiante au programme Ski-Études, en quatrième secondaire à l’école secondaire Augustin-Norbert-Morin, brule rapidement les étapes, en se frottant régulièrement à des skieuses plus vieilles qu’elle.

« Le 7 janvier dernier, à une course bénéfice tenue à Sommet Saint-Sauveur, elle a été invitée à se mesurer à des athlètes U19. Elle a terminé 6e de sa catégorie d’âge (U16), et 13e au total, contre des compétitrices nettement plus âgées. Elle se trouve en plein développement et tient tête aux autres, mais ça reste un jeu pour le moment. On évite de lui mettre de la pression, dans une discipline sportive où peu d’athlètes gagnent leur vie. Même Érick Guay a oeuvré dans le milieu du paysagisme pour joindre les deux bouts », a fait remarquer Sébastien Choquette, le prudent père de Maxandre.

Développement ici ou ailleurs ?

Mais en attendant, cette dernière se trouve en grande réflexion : poursuivre son développement ici, ou s’exiler dans un endroit où elle pourra avoir le meilleur entourage possible pour parachever sa progression.

« Plusieurs ont emprunté le chemin des Prep Schools (écoles préparatoires à l’université), aux États-Unis. On évalue toutes les possibilités pour Maxandre, que ce soit au Québec, dans les Rocheuses ou aux États-Unis. Dans les universités américaines, une seule saison peut coûter facilement 100 000 $. C’est un pensez-y bien : ici, via le EDLS, on payerait à la pièce et le développement peut aussi être aussi adéquat. Mais dans certaines universités américaines, comme à Norwood Academy (Lake Pacid), il y a des cours spécifiques par groupes de 8, réservés par exemple aux espoirs québécois qui y étudient. Je trouve ça bien. Mais nous devons regarder ça en famille. Maxandre obtient des très bonnes notes à l’école. Elle pourrait aussi s’inscrire au Cégep de Saint-Jérôme ou au satellite de Tremblant », explique M. Choquette.

« Il faut planifier où elle sera rendue dans cinq ans. Parce que, aux USA, même avec 40 000 $ en bourses, tu arriveras difficilement à boucler ton budget. Toutes les avenues sont actuellement explorées pour la suite de sa carrière », a poursuivi le paternel.

Recherche de commandites

Le jeune skieuse a récemment obtenu des bourses de 500 $ et de 300 $ du conseil municipal de Sainte-Anne-des-Lacs. Mais la recherche d’un commanditaire majeur se poursuit.

« Je remercie ma municipalité et les compagnies qui m’aident au niveau de mon équipement et autre matériel. Mais on scrute en plus les entreprises, pour en dénicher une ou plusieurs, qui seraient intéressées à s’impliquer financièrement dans mes études. Nous ne sommes pas des millionnaires, mais j’obtiens de très bonnes notes. Ça serait idéal d’avoir des sommes en financement. C’est le nerf de la guerre pour envisager des études universitaires au sud de la frontière. »

Mature, elle attribue sa progression à divers facteurs.

« Je travaille beaucoup les détails, tant sur la piste qu’à l’extérieur. On examine beaucoup les vidéos pour ressortir les points à améliorer. Et déjà, on voit des résultats après les ajustements. J’évolue sur mes skis à raison de cinq à six jours par semaine, en plus d’avoir deux jours d’école. On développe une autonomie qui va sûrement me servir plus tard. Je n’ai pas encore statué sur l’endroit où j’irai étudier. Je vais évaluer les avantages et désavantages de chaque institution. Il faudra que je ressente un bon feeling avec un programme en particulier, pour que je m’y commette. »

Entre temps, Maxandre vise une place aux Championnats nationaux juniors, qui se tiendront en mars à Blue Mountain, en Ontario.

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