Polyvalente des Monts: Les parents en zone défensive attendent une passe de la part de la CSL
Par benerice-jette
Le 13 mai dernier, lors de l’assemblée des commissaires de la Commission scolaire des Laurentides à Sainte-Agathe, une quarantaine de parents d’élèves inscrits ou désireux de s’inscrire à l’option hockey de la Polyvalente des Monts (PDM) se sont invités, pour dénoncer processus de dérogations qui leur semble injuste.
Plusieurs écoles secondaires de la région ont maintenant des options (sportives ou autres) venant inciter les élèves à la persévérance vers la réussite scolaire. Les écoles acceptent les inscriptions des élèves de leur quartier en premier lieu, et traitent les inscriptions intra et extraterritoriales ensuite. Des élèves acceptés viennent de loin, certains font même des trajets d’une heure quarante-cinq, matin et soir en autobus, pour faire partie d’une option à laquelle ils sont fiers d’appartenir.
La dérogation pour l’inscription d’un élève doit être acceptée par la commission scolaire à laquelle il appartient et par celle à laquelle appartient l’école où il désire étudier. L’option hockey de la PDM est une des rares options sportives ouverte dans une école publique, qui ne requiert pas de dossier scolaire impeccable. La réussite et la bonne attitude sont les critères d’acceptation, et plusieurs parents sont venus témoigner des bienfaits de la participation de leur enfant à cette option. D’autres, provenant de l’extérieur de la région, dont la dérogation a été acceptée par leur commission scolaire, sont venus faire part de leur mécontentement quant à la réponse de la CSL qui se fait attendre.
La question du droit acquis quant aux dérogations a aussi été soulevée. Chaque année, pour les élèves intra ou extramunicipal, la dérogation doit être déposée à nouveau et peut être acceptée ou refusée. Les parents déplorent cette règle, qui fait complètement fi du sentiment d’appartenance tissé entre les jeunes. L’attente, dans le cas d’une première dérogation ou d’une autre permettant de poursuivre le programme, est aussi un facteur de stress non négligeable pour les parents, et leurs enfants.
Le conseil, composé de douze commissaires et présidé par le directeur général adjoint de la CSL Antoine Déry a octroyé aux représentants une période de 30 minutes lors de sa réunion, pour se faire entendre.
«Depuis l’avènement des options à la PDM, plusieurs parents, dont moi-même, avons retiré nos enfants du privé pour revenir à une école publique attrayante. Chaque polyvalente a ses options propres, et les élèves devraient pouvoir aller librement vers la passion de leur choix, qui symbolise leur passeport vers la réussite.
En accord avec la loi de l’instruction publique article 4, les critères d’inscription des élèves et le Cadre de gestion des projets particuliers de la CSL, les parents exigent que les demandes de dérogations intra et extraterritoriales des élèves voulant s’inscrire dans les options locales de la Polyvalente des Monts soient toutes acceptées, puisque la capacité d’accueil le permet. Aussi, que le statut des options de la PDM soit protégé, que le statut des options locales soit reconnu et encouragé sur tout le territoire, que les demandes de dérogations soient acceptées avant le 20 mai et, finalement, que le processus d’acceptation des dérogations soit clair, transparent et public», a déclaré Renée-Claude Gélinas, porte-parole des parents et membre du conseil d’établissement de la Polyvalente des Monts, à titre de parent de deux élèves en secondaire 1 et 3 inscrits à l’option hockey.
«On ne peut pas répondre à l’affirmative à la question de savoir si la politique d’inscription sera revue cette année. Nous allons suivre la politique d’inscription actuelle, qui se base sur le droit du parent de choisir son école, bien que cela ne lui donne pas tous les droits. L’assise de la politique est fort simple: l’acceptation d’un élève qui n’est pas du territoire de l’école ne doit pas avoir pour effet de priver un élève du territoire de l’école d’un service éducatif. On parle d’abord d’un processus d’inscription des élèves du quartier, évalué au printemps selon les places disponibles. Au 30 juin, selon la politique, on regarde toutes les demandes de dérogations, celles de la CSL d’abord et celles de l’extérieur ensuite. Cette année, et j’espère que cela répondra à l’un de vos besoins, comme nous accueillons de plus en plus d’élèves de l’extérieur, nous allons devancer ce processus et donnerons des réponses quant aux dérogations dès la première semaine de juillet», a répondu M.Déry.
«Actuellement, au deuxième bulletin, il n’y a aucun échec dans les options à l’école. Les options incitent nos jeunes à ne pas décrocher, et elles doivent demeurer accessibles à tous. Nous continuerons à nous mobiliser pour que les choses changent. Les jeunes s’engagent, les parents, les enseignants, la communauté aussi. »L’engagement » n’est-il pas LA DEVISE de la Commission Scolaire des Laurentides?», a conclut Renée-Claude Gélinas.