(Photo : Nordy)
Dino Rossi, propriétaire du Gym Saint-Sauveur, se réjouit de l'ouverture de son centre.

Retour sportif : Le déconfinement partiel produit son lot de défis et de contraintes

Par Luc Robert

Les allégements limités aux consignes sanitaires en zone rouge, prévus à compter du vendredi 26 mars prochain, font craindre aux intervenants du milieu un timide retour des sportifs en salles.

À partir de cette date, les installations intérieures et les gyms seront rouverts, mais il sera seulement possible de pratiquer son sport seul, en duo ou en famille. Dans les écoles, les activités parascolaires sont permises, uniquement en groupe-classe, depuis le lundi 15 mars.

« Ça ne change pas grand-chose pour nous : de la natation en privé ou en duo est permise. Nous offrons des bains libres depuis la semaine de relâche », a fait savoir Mme Johanne Hamel, directrice générale du Centre des activités physiques de la Rivière-du-Nord.

L’annonce de la ministre Isabelle Charest permettra tout de même quelques avancées.

« À compter du 26 mars, du badminton et du pickle-ball libres pourront être pratiqués. Ici, tout est pas mal concentré à la piscine du Cégep, puisque celles de Cap-Jeunesse et de la Polyvalente sont fermées. Les nageurs des Cheminots, ceux des cours de formation, des cours privés, en plus des élèves éligibles du sport scolaire, se côtoient au même endroit », a-t-elle poursuivi.

« Il y a moyen d’obtenir des plages horaires, mais pour réserver, il faut presque placer son réveil-matin à minuit la veille. Les gens veulent bouger. Ce qui me préoccupe, c’est qu’avant l’été, plusieurs jeunes n’auront pas eu de cours de natation », a soulevé avec justesse Mme Hamel.

Prévention renforcée

Au Gym de Saint-Sauveur, le propriétaire Dino Rossi accueille les réouvertures limitées avec bonne humeur.

« La centaine de courriels de réservation reçus me donnent espoir. J’espère seulement qu’ils ne nous feront pas refermer une 3e fois. On a une clientèle assez âgée et les gens font partie de notre vie. On va fonctionner selon les règles, avec 25 personnes par plage horaire, qui se renouvelle en 1h30. Avec 50 appareils d’entraînement, on gardera ça fluide. »

M. Rossi est déjà à l’œuvre pour rendre encore plus sécuritaires ses installations.

« Nous installons des panneaux de plexiglas, amovibles sur roulettes, entre nos appareils d’entraînement. Nous allons respecter les normes. »

Changements d’habitudes

Plusieurs adeptes du conditionnement physique ont changé de stratégie depuis mars 2020.

« Mes confrères proprios de gyms m’informent qu’ils ont perdu des membres qui ont acheté des équipements de musculation pour la maison. C’est temporaire, parce que les gens ont besoin de l’aspect social », a-t-il expliqué.

Position controversée

La reprise graduelle des sports organisés, en zone rouge, est préférée par le Dr. Richard Massé, conseiller médical stratégique à la Direction générale de la santé publique, plutôt que de rouvrir d’un seul coup.

« Pour nous, c’est presque impossible d’ouvrir seulement à une famille à la fois ou aux duos. Pour être rentable, un gym doit fonctionner au volume. Nous étions d’accord à fermer pendant 3 semaines, mais pas de deux fois à coups de trois mois. J’ai mis mes économies pour ouvrir un gym à Saint-Sauveur. Je me bats pour couvrir mes simples dépenses d’opération. De 1 800 abonnés avant le virus, on en a perdu la moitié en un an. Mais, je vais garder la tête haute », a terminé M. Rossi.

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