Sélections canadiennes de ski acrobatique
Par Félix Côté
Doublé d’or pour Valérie Gilbert
L’Adéloise Valérie Gilbert a dominé les sélections canadiennes de ski acrobatique qui se tenaient à Apex en Colombie-Britannique, les 17 et 18 décembre derniers. À deux reprises, la spécialiste des bosses est montée sur la plus haute marche du podium, alors que sa sœur, Laurianne, a quant à elle terminé 10e et 7e des deux épreuves.
« Ça commence vraiment bien la saison; je suis vraiment contente de ramener deux médailles d’or. Je suis prête à commencer le circuit Noram en force », a commenté Valérie Gilbert.
La jeune athlète de 17 ans, qui se remettait d’une blessure à la cuisse, se demandait si son corps allait tenir le coup lors de cette première compétition de l’année. Ayant disposé de neuf jours d’entraînement sur place avec l’équipe du Québec les jours avant les épreuves, Gilbert s’est sentie prête les jours des descentes officielles.
« Je savais que je m’étais bien entraînée. J’ai fait mes descentes du mieux que je pouvais en ayant le plus de plaisir possible, sans trop me mettre de pression. C’est comme ça que j’aborde mes compétitions, et je me sens toujours prête », a-t-elle expliqué.
Les sélections nationales relèvent d’une importance particulière, puisque cette compétition alloue des points nationaux aux athlètes. Pour certains, cela leur permettra éventuellement d’intégrer le circuit nord-américain. Pour d’autres, comme Valérie Gilbert qui participe déjà à l’ensemble des courses Noram, ces points influencent leur classement national.
Deux font la paire
Également en lice, Laurianne Gilbert (sœur aînée de Valérie) a elle aussi pris part aux deux finales. L’athlète de 19 ans a terminé 10e (et 8e Canadienne) samedi, et 7e (6e Canadienne) dimanche. Chez les hommes, Olivier Lessard, aussi de Sainte-Adèle, a terminé au 16e rang lors de la finale de samedi.
Laurianne Gilbert s’est dite satisfaite de ses résultats, compte tenu de sa courte période de préparation sur neige, et du stress qu’elle a vécu les jours avant les compétitions.
« À l’entraînement, c’était très difficile mentalement. J’ai donc parlé avec ma psychologue sportive pour me déstresser et pour revenir aux bases, soit de me concentrer sur le pourquoi j’aime ça faire du ski », a-t-elle expliqué.
À moyen terme, Laurianne Gilbert rejoindre sa sœur Valérie sur l’équipe canadienne, ainsi que participer aux quatre compétitions de calibre nord-américain, et représenter le Canada lors d’une coupe du monde. À un peu plus long terme, les deux jeunes femmes espèrent participer ensemble aux Jeux olympiques de 2022, ce qui serait selon leurs dires l’accomplissement « d’un rêve des plus fous ».
En attendant que cette ambition ne se concrétise, Valérie Gilbert sera en action le 21 janvier prochain à la Coupe du monde de Val Saint-Côme dans Lanaudière, et qui sait, peut-être sera-t-elle accompagnée de sa sœur aînée?