Skier autour du monde
Par Mathieu Laberge
Le ski de fond fait partie de la vie de René Dufour depuis près de 40 ans. Au cours des dernières années, ce résidant de Saint-Hippolyte a pratiqué sa passion un peu partout sur la planète en prenant part aux épreuves du circuit World Loppet, une série de marathons de ski de fond qui regroupe des skieurs de tous âges. Cet hiver, les courses de ce circuit seront présentées dans 21 pays, dont le Canada, soit la Gatineau Loppet, en Outaouais.
René Dufour a commencé le ski de fond à l’adolescence après avoir été initié par des amis. Après seulement un an, il s’inscrivait au Marathon canadien de ski de fond, une épreuve de deux jours où les participants doivent relier Lachute et Buckingham, sur une distance de 180 kilomètres. Au fil des ans, il a été membre des clubs Viking et Fondeurs Laurentides et il n’a jamais cessé d’enfiler un dossard, sauf pour une pause d’un an lorsque ses enfants étaient en bas âge.
«J’aime découvrir de nouveaux endroits où skier et chaque course a sa particularité», explique celui dont l’endroit favori pour skier est la Suisse. «Nous sommes entourés de montagnes, les gens sont sympathiques et la nourriture est excellente.»
Bien différent en Europe
L’an dernier, la Gatineau Loppet a attiré environ 2000 personnes toutes épreuves confondues. En Europe, là où la culture du ski de fond est bien ancrée, les chiffres sont différents. L’épreuve la plus populaire, la Vasaloppet qui est disputée en Suède, frôle les 80 000 skieurs pendant une semaine de festivités.
«La Vasaloppet, c’est comme le Tour de France!» explique M. Dufour qui faisait partie des 15 800 participants à s’aligner au départ du mythique parcours de 90 kilomètres en style classique, en mars dernier.
Cette course est si importante pour les Suédois que les organisateurs avaient même réservé des hélicoptères pour déverser de la neige sur le parcours afin que la course puisse être disputée malgré le temps doux qui sévissait en Europe.
Une autre classique du circuit World Loppet est la Marcialonga, en Italie, où le parcours de 70 kilomètres en style classique se termine au cœur du village de Cavalese, dans la région du Trentin. Dans les derniers kilomètres de l’épreuve, les skieurs se faufilent entre les maisons de pierre, ce qui donne un cachet particulier à l’épreuve.
«Je crois que c’est à cette course que l’esprit est le plus à la fête. Lorsque le premier franchit l’arrivée, on lui met une couronne au cou. Et il y en a aussi une pour le dernier. La fin de cette course, c’est vraiment un party!»
Aujourd’hui âgé de 53 ans, René Dufour compte bien continuer à faire étamper son passeport World Loppet pour lequel il a déjà obtenu le brevet or. Ce brevet est réservé aux skieurs qui participent à au moins dix courses différentes.
Après ses quarts de travail chez Bombardier où il peint des avions, il prend la route pour retourner sur les pistes. «J’adore l’hiver. Le feeling d’être seul dans le bois avec la neige qui tombe, je peux passer des heures là. C’est magique!»