Transfat : Pour célébrer nos sentiers de fatbike
Chaque année, les amateurs de fatbike se donnent rendez-vous à Sainte-Adèle pour la Transfat : une occasion de faire de longs parcours en gang, de célébrer les sentiers de la ville et de se rassembler.
« À l’origine, c’était une sortie à l’automne, avec nos fatbikes, quand il ne se passait pas grand-chose et que c’était un peu triste. Ça nous permettait de rouler dans les pistes de ski de fond. Comme elles n’étaient pas encore enneigées, il n’y avait pas de conflit d’usage », raconte Benoit Simard, copropriétaire d’Espresso Sports.
Mais depuis, le réseau de sentiers dédiés au fatbike s’est beaucoup développé à Sainte-Adèle. « On entretient proche d’une cinquantaine de kilomètres de sentiers à Mont-Rolland, au Chantecler et au parc du Mont Loup-Garou. Donc on s’est dit : pourquoi faire quelque chose à l’automne, quand ce serait le temps de célébrer tout ce réseau incroyable ? », illustre Benoit.
L’événement se tiendra à la mi-mars. Chaque année, la Transfat a un deuxième nom. Cette année, c’est aussi le Party de sentiers, indique Benoit. « On se rassemble ! »
Parcours
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« On a plusieurs propositions de parcours, mais il en existe autant qu’on veut », explique l’organisateur. Il y aura d’abord un parcours direct, qui partira de la gare de Mont-Rolland et se rendra au refuge du mont Loup-Garou en ligne droite, et qui devrait faire autour de 18 km aller-retour. « C’est pour les débutants, ou ceux qui ont moins de désir ou de capacités pour faire une longue distance. »
Il y aura aussi des parcours entre 20 et 50 km. « Selon la météo des jours précédents, on va déterminer ces parcours. » Une année, la Transfat proposait même un parcours de 100 km, se souvient Benoit. « On était descendu à Prévost, on avait fait une boucle-là, puis on était remontés. »
En plus de ceux proposés, les participants pourront faire leur propre parcours, selon leur capacité ou leurs préférences, souligne Benoit. « Avant, on organisait des groupes de 12 personnes et on leur attribuait 2 guides. Maintenant, on demande plutôt aux gens de se faire un groupe eux-mêmes et ils se choisissent un capitaine qui connait les sentiers. Donc ce sont eux qui décident du kilométrage qu’ils vont faire. Si toi, avec tes chums, tu connaît bien le réseau et que vous avez envie de le faire au complet, allez-y ! », illustre-t-il.
Pour tous les niveaux
Au fond, l’objectif de la Transfat est de célébrer les sentiers. Ainsi, la formule libre des parcours permet à chacun d’apprécier et de découvrir le réseau à son rythme. « Le réseau est clair et bien indiqué. C’est rendu un réseau sûr. Donc on est à l’aise d’envoyer des gens dedans sans avoir peur qu’ils se perdent », indique Benoit.
Aussi, le réseau est en terrain pentu et accidenté, ce qui peut être plus exigeant pour certains cyclistes. « Je pense qu’on était parmi les pionniers à tracer des pistes spécifiquement pour le fatbike. Les réseaux sont uniques à chaque région, mais le nôtre a des sentiers assez étroits, proches de l’expérience du vélo de montagne. » Cependant, Benoit rappelle qu’il y en a pour tous les niveaux, avec des pistes plus adaptées aux débutants, comme celles dans les champs de l’ancienne papeterie Rolland.
D’ailleurs, pour l’événement cette année, les organisateurs entretiendront le lien entre le Centre sportif des Pays-d’en-Haut et les pistes du Chantecler, qui passe sous les lignes électriques, indique Benoit.
Malgré cette diversité d’options, durant la Transfat, il souhaite que les gens se rassemblent à quelques moments de l’événement. Entre midi et 14 h, les participants sont invités au refuge du mont Loup-Garou, pour partager une soupe et des breuvages chauds. Puis de retour à la gare de Mont-Rolland, la fête continuera de 16 h à 18 h.
« Réinvestir où on s’amuse »
Pour l’édition 2025, la Transfat attend entre 100 et 200 participants. « Une année, on a atteint autour de 380 participants. C’était quelque chose ! Beaucoup de gestion, beaucoup de travail. Donc depuis quelques années, on est un peu moins. Quand on est 150 participants, c’est déjà appréciable », raconte Benoit.
L’organisateur rappelle que l’événement doit être sécuritaire et bien encadré, pour les assurances. Il est aussi organisé et soutenu par des bénévoles. « On veut s’assurer que les gens aient une belle expérience. » D’ailleurs, l’argent excédentaire récolté par les inscriptions sera versé à Plein air Sainte-Adèle (PASA), pour financer l’entretien et le développement des réseaux de sentiers, souligne Benoit. « On aime ça réinvestir où on s’amuse. »
La date est fixée provisoirement au 15 mars, mais pourrait changer selon les conditions météo. « On planifie ça en fonction de la pleine lune. Les anciens disaient que la pleine lune de mars, c’est le moment le plus froid. Donc ça assure des conditions optimales, où il fait très froid la nuit alors qu’on est près du point de congélation le jour. »
En cas d’une chute de neige dans les jours précédents, « on a plus de cinq motoneiges pour tracer », assure l’organisateur. Mais il craint plutôt qu’il fasse trop chaud. « C’est le pire qui peut arriver. Les pistes se désagrègent et défoncent. » Si c’est le cas, l’événement pourrait débuter à 7 h le matin plutôt qu’à 10 h, pour profiter du froid matinal, avance Benoit. « On est souples et on s’adapte. On est capables de se retourner rapidement, mais la météo est toujours un stress. Après, tu te croises les doigts. »