Liliane Bruneau

Quand la mode, les arts et la philanthropie se côtoient

À la lecture de l’étude de cas des HEC (Liliane Bruneau, l’entrepreneuriat au service de la mode et des bonnes causes), on ne peut qu’être inspiré par cette femme passionnée et généreuse à la créativité sans bornes. On comprend rapidement pourquoi on la surnomme « la quémandeuse la plus joyeuse et souriante des Laurentides ».

D’abord installée dans le hall de l’hôtel Sainte-Agathe en 1972, sa première boutique d’accessoires pour femmes a, au fil des décennies, fait place à une réputée boutique de prêt-à-porter de plus de 1500 pieds carrés. Depuis quelques saisons, Liliane Bruneau importe des collections originales des États-Unis, de l’Europe et du Japon, en plus de ses collections chouchous québécoises et canadiennes.
La Villa Crystal, une maison victorienne datant de 1899, est le théâtre des projets de Liliane Bruneau depuis 1975. Elle achète et restaure la maison en 1978. Depuis 2002, en plus de la boutique, on y trouve la Villa des Arts, hôte de nombreux événements culturels et communautaires au profit de différentes causes.
« Grâce aux événements que j’organise à la Villa et ailleurs, j’ai remis plus de 200 000$ à différentes causes depuis 20 ans, lance-t-elle fièrement. J’ai toujours adoré le prêt-à-porter, mais pour moi, ce n’était pas assez, j’avais envie de faire du bien dans ma communauté et ça allait de soi que ça passerait par les arts. »
Lorsqu’on lui demande si elle se considère comme une artiste, Liliane Bruneau rit spontanément et réplique : « Oui je peinturlure, je chantonne et je pianote, mais je suis avant tout une femme d’affaires, une philanthrope et une organisatrice qui sait reconnaître le talent et qui aime consommer l’art sous toutes ses formes ».
La mode… mais encore?!
Liliane Bruneau est en total accord avec le designer Jean-Claude Poitras pour qui « la mode est une seconde peau qui doit nous aller comme un gant ». « Ce qui importe avant tout, c’est de se créer un style personnel, s’avantager par des vêtements qui nous conviennent, et non empruntés par les diktats de la mode. C’est ce que j’ai toujours prôné! Vous allez peut-être trouver ça étrange, mais je regarde très rarement les revues de mode pour m’inspirer des nouvelles tendances. Lorsque j’achète mes collections, tout passe par mes coups de cœur! »
Reconnue pour apporter cette touche d’originalité que les femmes recherchent pour leur garde-robe, Mme Bruneau tombe avant tout amoureuse des matières, des coupes, des couleurs et de la singularité d’une ligne.
La beauté selon Liliane Bruneau
« Être belle pour moi, c’est se sentir bien dans sa peau autant que dans sa tête, prendre soin de soi, être en amour avec la vie, avoir toujours un petit ou un grand projet, et surtout ne jamais se comparer aux autres, car nous sommes toutes uniques et belles! »
Les ingrédients de son succès? « J’ai encore cette passion pour mon métier qui, après 44 ans, m’a toujours permis de m’émanciper, de m’épanouir et de me sentir utile! Je suis également privilégiée d’être si bien entourée. J’ai la chance de pouvoir compter sur une équipe hors pair, des fournisseurs, partenaires et collaborateurs de choix, une clientèle fidèle, toutes générations confondues, et un homme merveilleux qui me trouve encore belle après tant d’années. Je continue d’essayer du mieux que je peux de mettre en valeur tous les petits talents qui m’ont été donnés. »
Saviez-vous que…?
En plus de tous les événements caritatifs qu’elle organise en collaboration avec différents organismes, Liliane Bruneau a créé sa fondation en 1998 pour pousser plus loin son implication.
La Villa Crystal a eu de multiples vocations depuis qu’elle en a fait l’acquisition. Ainsi, au fil des années vont se succéder Lili Monsieur – « ce n’était pas mon créneau » – et une boutique de vêtements pour enfants Lilliputien – « qui ne dura pas plus de six mois, car je n’avais pas les repères pour cette clientèle ». Avant de devenir officiellement la Villa des Arts, avec sa galerie d’art et sa salle de concert, le local a même abrité un bar laitier, Vachement chouette, qui fut très populaire et est rapidement devenu un lieu de rencontres, d’expositions et de concours où enfants, amateurs et professionnels du domaine des arts visuels rivalisaient de création.
La Villa des Arts a fait une pause l’an dernier, mais elle reprend du service cette année, au plus grand plaisir de sa propriétaire. Liliane Bruneau réserve également une belle surprise à sa clientèle pour l’année à venir. Ouvrez l’œil!
Infos: www.lilianebruneau.com